Retour du Loup Aostois

[ Courmayeur ]

Le pauvre garde de Malluquin, arriva bride abattue dans la cour de Courmayeur, haletant comme un pauvre hère fuyant le pire des Francs Comtois.
L'Entrèvesan cogna la porte.

Vo't Grace, c'qui se passe a Malluquin s'vous saviez....

Lisyane s'approcha posant sa main fine sur l'épaule du montagnard...

Et bien et bien reprends donc ton souffle et dis moi au calme de ton empressement si attaque est la, je sais que quelque troupe sillonnent la vallée, serait ce cela qui te force a parcourir la demi lieu sans reprendre ton souffle?

Non vot' Grace y'a pas de mercenaires, ni brigands, juste le Duc qui se présente et souhaite vous parler!

Lisyane plissa les yeux demanda a l'entrèvesan de répéter.

Elle envoya le brave homme a l'office prendre pain et viande pour lui et sa famille, et sella tranquillement le frison.
La jour déclinait a la faveur de la nuit, et bientôt les monts seraient d'encre.

[ Malluquin ]

tranquillement alors que le frison claquait des sabot sous la nuit naissante qu'elle traversa le village jusque la tour.
Une louve n'y aurait pas retrouvé ses petits, le soir entre chiens et loups se faisaient maintenant l'empêchant de voir a plus de 10 toises devant, alors qu'elle s'approchait d'hommes a monture entourant la place forte se demandant si le Duc n'etait pas sur le départ emmenant toute sa garnison.

Bou diou, par les Sainctes Couilles de Monseigneur Néocor, au fur et a mesure qu'elle remontait, la file de cavalier en armes, elle se demanda si guerroy en Aoste ou en empire ne se préparait pas.
Inquiète autant de curieuse, alors que nuit enveloppait a grand galop les fières montagnes du caillou, elle aperçut sourire aux lèvres le valdôtien d'un calme assurément suspect.
Alors que le frison fait halte et que la main ducale se pose sur les rennes avec une assurance qui ne souffrait réponse, elle resta un instant en selle, flattant l'encolure de Prié de sa main gantée, reprenant contenance, et se demandant pourquoi a la vue du loup son cœur s'était ainsi mis a battre.
Elle le regarda un instant, prenant le temps qu'il fallait pour le toiser un instant, puis pris appuis sur l'étrier a senestre et sauta a terre.
Calmement sans faillir de ses yeux ébènes au regard du Duc, elle retira ses gants qu'elle garda en main jouant avec le cuir usé par trop de cavalcades.
Le garde, enfin le courmayeurin servant comme il pouvait les intérêts du lieu, vint vite a son devant, la panique dans les yeux, et les épaules basses.

Va donc allumer les torches et l'huile avant qu'on ne vois pas plus loin que dans le séant d'un nubien de mon parrain...Et ne t'inquiete pas outre mesure de l'apparat d'une garde ducale.

L'Assidue posa a nouveau son regard sur le Duc.

Nous ne les allumons pas, l'huile étant bien trop chère, mais pour vostre venue autant que nous puissions nous voir afin que vous m'expliquiez ce que tant d'hommes font icelieu a inquiéter les alentours...
Je doute que vous soyez venu m'enlever pour m'enfermer dans la plus haute tour de Fénis afin de m'empêcher de commettre quelques maladresses....
J'espère juste que vous ne venez pas annoncer votre départ pour guerroy a moins que ce soit pour en découdre avec nostre ami bien pensant et doué en langue latine et en sophisme, dans ce cas nous ne prendrons pas la peine d'allumer toute les torches car nous partirons tout les deux dans l'instant...

Elle sourit glissant ses gants a sa ceinture, puis elle posa ses mains sur ses hanches en attitude d'attente.

Alors dites moy ce que cela veux dire!

Il pencha légèrement la teste de costé, comme pour mieux estre à son aise alors que regard ébène plongeait en le sien , léger sourire accompagna son geste tandis que pour rien au monde il n’aurait échangé place qui était sienne en cet instant.
Magie de la nuit noire, où destin en toute sa splendeur offre au Loup Aostois instant que jamais il n’oubliera. Bref moment anodin pour le commun des mortels observant scène, intense instant où seul regards prend lieu et place à mots qui ne seraient que futilités.
Echange ébene de regard en nuit noire avant que mots ne soient échangés, regards interrompu de par garde venant à rencontre de la maitresse des lieux. Il retrouve contenance, ne montre trouble qui en lui s’éveille, redevient Loup Aostois qu’il est aux yeux de ses gens.
Fais signe à l’un de ses gardes afin qu’il prenne en charge frison de Courmayeur, puis sourit alors qu’elle évoque possible enlèvement, cloisonnement en plus haute tour de fénis..Hoche légèrement la teste devant évocation de possible loisir que serait rencontre avec leur ami commun Puis tique légèrement alors que face à lui elle pose mains sur ses hanches le toise a nouveau ne pouvant s’empêcher d’en faire de trop.
Bien que les deux premières actions que vous avez évoqué m’auraient plu, la première bien plus que la seconde je dois avouer. Je ne suis venue ici lieux pour cela…bien que..Il la toisa agacé pas son attitude et ses mains posées sur ses hanches. Bien que lentement tentation nait en-moi de vous emmener a Fénis sur le champ..

Il lui sourit, se tut un bref instant. Troublé..
Enfin passons sur désir qui eut estre mien en cet instant..il la regarda se dit que mots étaient bien mal choisi et ne pu qu’en sourire et changea rapidement de sujet en se retournant de profil face aux hommes qui attendaient patiemment qu’ordres leur soient donnés.
J’ai pris décision que Courmayeur ne pouvait rester ainsi sans défense. Du moins défense qui se devait estre de vostre rang. Terres de Courmayeur et …vostre personne me sont chères et désormais comme je l’avais évoqué protection d’Aoste sera en Courmayeur …si bien sûr…vous acceptez..

Il ne la laissa répondre avant que précisions il est amené afin que doute sur ses intentions ne soient faussées et qu’encor comme si souvent leurs caractères trouvent terrain ou ils pourraient se livrer à combat acharnés..
Cette garnison sera au frais d’Aoste, mais restera sous vostre commandement uniquement, portera vos armoiries et huile enfi n vous pourrez utiliser …
Il la regarda, se demandant si comme si souvent il n’avait pas été de trop dirigiste dans ses phrases…inquiet quand à la réponse qu’elle ferait..

Un instant, alors que torches flambaient de toutes part du chemin, laissant un halo étrange éclairer les visages, elle fit une moue désabusé tentant de refréner colère et agacement.
L'assurance du Duc tout comme le fait d'être mise au pied du mur peut être.
Elle se retourna regardant tour a tour les hommes en armes impassibles et droits, exécutant a la perfection leur devoir de retrait et faisant honneur au Duc.
Il venait de la mettre en défaut sur son peu de richesse et ses peu de moyens concernant sa terre, révélant par cette garde les failles d'une baronne qui se bat bien seule avec sa mesnie face aux devoirs de la défense et la sécurité de Courmayeur et des terres vassales.

Je vois...

Puis elle se retourna a nouveau vers le Loup laissant un moment son regard courir au delà de son épaule et fixant le garde Courmayeurin allumer la dernière torche avec empressement et dévouement, et alors qu'il semblait satisfait et qu'ils se regardèrent tout deux, elle lui sourit penchant sa teste de coté, icelieu ils étaient tous une famille, non point trop une hiérarchie.

Rentre donc chez toi, prendre soin de ton fils nouvellement né, dit a la Mariette que demain sera distribué le pain mais qu'elle ne se déplace pas, Algonde viendra le lui apporter.

Ses yeux vinrent se poser sur le regard d'Aoste.

Vous savez ce que je vais vous dire?
Je suis certaine que vous me connaissez suffisamment pour comprendre que je suis contrariée, que je n'ai pas besoin d'hommes en armes, et que je ne demande ni la pitié ni mesme l'aide que vous semblez juger utile dans vostre bonté?
Vous vous attendez a ce que colère soit mienne et susceptibilité vous montrez...Pourtant je n'en ferais rien.

Lorsque vous m'avez écrit vostre désir de protection je n'y ai vu aucune objection, cependant loin de moy l'idée que cela serait...Elle montra d'un large geste de sa main la garde...
Icy il n'y a rien, a voler, il n'y a rien a prendre, et la défense nul besoin...
Mais si je vais acceptez ce n'est pas pour moy ni mesme pour mon rang et ma personne, mais pour ma mesnie et les gens qui sont dévoués a Courmayeur comme ses paysans qui chaque matin se relaient icy mesme afin d'aider comme ils veillent sur leur famille et leur champ, par devoir surement, mais aussi dévotion et entente d'une vie sereine.
Mais il y a quelques jours, des rumeurs courent sur un groupe de mercenaires qui chevaucheraient en la montagne.
Et si aucun bien matériels il n'y a a défendre, des vies j'ai a protéger, les feux se refont, les naissances a nouveau viennent embellir a nouveau les visages des courmayeurinnes, la vie reprend doucement et paisiblement.
Alors si cette garde que vous vous engagez a solder et entretenir peux éviter viols et massacres, vol des denrées vitales de ma famille qui se bat chaque jour pour nourrir enfants et femmes, je vais accepter et vous remercier mesme.

A l'évocation du Lion son cœur se serra.
Pourquoi le Duc avait il accepter le volontariat de ce capitaine, alors que moult questions le Duc se posait sur les liens que tout deux avaient entretenus.
Elle fronça les sourcils mais ne dit rien.
Elle fit un signe de teste au capitaine présenté, elle aurait bien l'occasion de le voir et de discuter plus longuement avec lui et peut être retrouver le bonheur a l'évocation de quelques souvenirs concernant Téséo.

Puis a nouveau ses yeux se posèrent sur l'Aostois.

Oui vous auriez du me prévenir en effet et ne pas me mettre devant le fait accomplis, mais je crois aussi que vous avez fait certainement au mieux sans penser a mal.
Et serait ce un bien pour un mal sinon peut être aurais je été plus prompte a refuser

Il observa un instant les gardes prendre quartiers, regrettant temps ou si souvent il voyageait et la nuit tombé montait camps avec ses gens..
Puis il se retourna en direction de la baronne de Courmayeur, l'écouta un peu surpris toute fois qu'elle prenne sa decision si bien.
L'aostois inclina légèrement la teste, fit signe discret à son escorte qui sans un mots tel un seul homme se mit en selle, étendard Aostois s’élève dans nuit noir, flottant à légère bise..
Il ne savait que répondre et opta pour un sourire en faveur de la baronne, avant de prendre en main rene de sa monture que l'un de ses hommes déjà en selle lui présenta ..sans tourner dos à la Baronne, il se présenta afin qu'a son tour il se mette en selle, posa piedssenestre en l'etrier puis s'élança..
Une fois à son aise, renes en main..il inclina légèrement la teste en faveur de la Baronne de Courmayeur..
Sous peu Madame je vous ferai parvenir traité afin que vous y apposiez scel et me disiez si celui ci convient..

Il lui sourit ne sachant que dire, trouvant la situation assez étrange..mais il ne montra un seul instant le moindre signe de son sentiment, se contentant d'ajouter..
Nous nous en retournons en Fénis..chevaucher de nuit me fera grand bien et ravivera souvenir passés..Prenez grand soin de vostre personne Madame..

Un sourire, un regard, une hésitation puis sans un mot de plus ne trouvant quoi que ce soit d'utile ou intelligent a avancer talonna sa monture qui n'en demandait plus pour s’élancer dans la nuit noire..