Retour sur Courmayeur

Combien de fois comme en cet instant où il chevauchait en direction de Courmayeur, le Loup Aostois s'était laissé envahir de par les souvenirs.
Souvenirs toujours aussi présents en son esprit, lui permettant de se savoir toujours en vie malgré un regard sombre, paradoxalement sans la moindre étincelle de vie.
La nuit comme éternelle compagne, confidente de ses pires maux, le Loup l'avait fait sienne, ultime maistresse de son tourment.
Trop souvent, Vision mélangeant pesle-mesle(pelle-melle)réalité et cauchemar, l'assaillaient sans répit.
Il ne comprenait point alors qu'il avait combattu au nom de la foy le pourquoi de ses visions démoniaque..Avait il commit de trop de péchés, fait couler de trop de sang que le Trés Haut lui inflige cette punition?

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Traversant sans y prendre garde bois et plaine, tel un spectre ne faisant plus qu'un avec sa monture noire comme la nuit, soufflant bruyamment, troublant de par le cliquetis de l'armure qui la protégeait le silence environnant.
Vision démoniaque entretenu depuis fort longtemps de par Loup et ses compagnons et dont ils ne s'étaient départi malgré leur retour de Mistra.
Chevauchée effréné qui le pensait il le conduisait à la lumière, le guidait hors de cette nuit noire et froide qui l'enveloppait depuis trop de temps.
Il porta le regard au loin devinant la silhouette, se dévoilant à celui ci lentement, de Courmayeur ultime destination de cette chevauchée nocturne.

irrémédiablement, le Loup fit ralentir sa monture, difficilement il calma la beste, de sa main ganté de fer, délicatement il caressa l'encolure de sa monture, tentant de calmer le désir qui avait été le sien de connaitre a nouveau odeur fade, chaleur des flammes qu'elle avait connue il y a peu.
Le loup se penche à son oreille, lui souffle mot doucement, et lentement la beste se calme, dans un souffle rauque s'ébroue bruyamment pour enfin s'immobiliser les laissant tout deux tel inquiétante silhouette faisant face au castel.

Le loup ne savait que faire, il avait tant changer, avait tant laisser au loin toute émotion, Il se redressa, prit une grande inspiration afin de calmer ses propres battements de cœur puis doucement passa jambe à dextre de l'encolure de sa monture et mis pieds à terre tout en rabattant en arrière la capuche de sa bure.
Il n'était heure à se présenter en castel de Dame, il n'était encor prest à redevenir une partie de l'homme qu'il avait été et que Dame avait connu.
Il savait qu'elle le devinerait au premier regard, connaissait de trop sa pertinence, l'instinct qui était le sien, savait qu'elle était la seule à lire en lui, deviner ses intentions avant mesme qu'il les avance.
Pour la première fois depuis fort longtemps il esquissa un léger sourire, trahissant l'espace d'un court instant ses secrètes pensées.
L'Aostois se reprit, débarrassa sa monture du baluchon qu'elle portait derrière selle, lentement la menant par les resnes l'entraina dans les bois proche avant qu'ils ne disparaissent dans ceux ci.

Ils passeraient nuit ici lieu, telle était sa décision et tandis qu'il se débarrassait de sa bure noire et sale, après avoir retiré ses gants de fer il entreprit de se changer.
Il ne savait encor si il avait atteint la fin de son voyage ou si retour en ce qui était son enfer serait sa destinée..


*Simple image pour retranscrire son tourment intérieur, le perso n'est pas hérétique hein ..simple image pour retranscrire ses tourment ..précision juste au cas ou ^^

Nuit courte entrecoupée de par hurlements d'un loup..coïncidences ou véritable signe annonçant son retour, il se laissa envahir de par les souvenirs, tout en apercevant au travers des arbres les lueurs parvenant du domaine de Courmayeur.
Etranges ce nombres de lueurs, pourquoi allumer autant de torches ou feu?
Il secoua légèrement la teste, demain il serait temps de tenter de comprendre ce que cela cachait.
L'Aostois réajusta  l'épais manteau de fourrure sur ses épaules, il ne faisait pourtant que très peu froid, bien qu'ici lieu la fraicheur soit de mise..simple légers frissons surement dû à la fatigue de ces derniers temps.
Enfin lentement il parvint à s'assoupir, sens en éveil, sommeil léger mais suffisant pour qu'il récupère quelques peu.

Matin Frais et brumeux..

Il ne lui fallut que très peu de temps alors que l'aube lentement se levait laissant apparaitre légère brume en le bois où il se trouvait.
la brume serait surement plus épaisse quand il se dirigerait vers le castel, cela l'arrangeait quelque peu dans le final.
Il n'était nécessaire de trop se montrer, il se leva, s'étira autant qu'il le pouvait..nuit à la belle estoile était devenu avec le temps quelque peu plus délicat à assumer.
Qu'importe, il aimait cela, aimait ce sentiment de liberté, d'espace, d'incertitude quand au rencontres que l'on pouvait faire, pour rien au monde il n'échangerait cette façon de faire contre bien estre au sein du cocon douillet que les nobliaux appréciaient tant.

L'Aostois se rapprocha de sa monture, en caressa son encolure comme si souvent puis méthodiquement l'harnacha, avant de venir poser à nouveau son baluchon au derrière de la selle.
Il était temps de poursuivre le peu de chemin qu'il lui restait à parcourir, il prit les resnes de sa monture en main, lentement tout deux sortir du bois ou la nuit ils avaient passé.
Un instant, il regarda le castel, se laissant absorber de par ses pensées..Souvenirs, avenir....crainte de n'estre à la hauteur de ce peut estre ultime défi que le destin lui offrait.

La gorge un peu serrée, le cœur un peu battant, il se mit en selle puis après un dernier regard, une dernière pensée, il relasche les resnes de sa monture, la laissant lentement avancer au pas en direction du Castel.
Comme si souvent, il ne perd de temps à se ressaisir, il est Loup, fier, testu se laissant guider de par instinct à fleur de peau.

C'est cheval au pas que le cavalier se présente à ce qui lui semble estre un garde..il sourit en le regardant et ne peux s'empescher de penser que Courmayeur comme à son habitude tente de faire des économies.
Hola Garde !! Veux tu avertir ta maistresse qu'un visiteur demande audience..il laisse un léger silence avant de se reprendre..je te prie..

Aucune armoiries apparente, aucun signe distinctif révélant quoi que ce soit sur le cavalier au regard du garde, aux regards de qui qu'onques..

Cela faisait un petit moment qu'il attendait et malgré qu'il est quelque peu changé, la patience ne restait pas une vertu au niveau de la personnalité de l'Aostois.
Il réajusta son manteau, grimaça légèrement puis lança un regard noir en direction de l'endroit où le garde avait disparu.
*Courmayeur et les économies...pfff*
Il avait mal dormi, les sens toujours en éveil, les pensées toujours aussi confuses, avait fait un effort pour se ressaisir, garder un air posé mais en cet instant seul le regard noir laissait transparaitre son agacement.

Il tapota sur le paume de son épée, puis caressa sa monture, tenta d'étirer son corps encore quelque peu engourdi..puis fronça les yeux en entendant des pas se rapprocher.
Il n'était pas trop tôt, enfin le garde avait trouvé sa route, l'Aostois prit une grande inspiration tenta d'esquisser un sourire afin de ne montrer son impatience mais sans succès..

De plus, il du tendre l'oreille afin de tenter de discerner si une ou plusieurs personnes se dirigeaient vers lui..il rabattit le col de son mantel le gênant mais sans succès..déjà devant lui s'approchait le garde accompagné de Lisy.
Il ne pouvait se tromper, c'était bien elle..il l'observa se rapprocher, sans un geste..simplement la voir toujours aussi gracieuse, toujours aussi...............fière.

Ce dernier détail l'obligea a reprendre une grande inspiration, il sourit légèrement pensif à ce que serait la différence entre mots couchés sur velin et réalité de leur rencontre.
Devait il mettre pieds à terre? nenni, de là il survolait la situation..malgré tout son agacement passé il ne put qu'estre obligé de calmer son impatience de la retrouver, de revoir son visage..son sourire...pour ce dernier point il devrait surement devoir attendre à moins que les années est assagi Louve.

Dépeche toi Martin !

Elle leva les yeux au ciel

Allez vas vite ouvrir ces grilles presse le pas

Lisyane l'encouragea d'un signe de tête, pour qu'il l'a devance
Dans la brume et l'aube naissante, elle devinait un cavalier de grande stature et une monture de bonne race, qui lui fit faire la moue, il était curieux que ce soit simple voyageur anonyme sur destrier de la sorte

Le garde aurait il pour une fois fait don d'un brin de jugeote ?
Il n'estait pas méchant, mais pas vraiment frappé d'un esprit vif, cependant il lui avait fallut un travail les récoltes avait été mauvaises et il avait moult enfant a nourrir

Lisyane sur l'instant eut ce petit frisson d’inquiétude qui lui rappela qu'en tout lieux et tout instant il fallait miser sur la prudence

Elle plissa les yeux alors que Martin ouvrait deja , en cet instant elle s'imagina que le cavalier d'un coup d'épée pouvait faire volé la teste du pauvre homme et la sienne avec, cependant il estait trop tard pour qu'elle puisse y faire quoique ce soit

C'est sur l'épée que son regard se posa en premier, sans lever son regard elle se détourna vers le garde

Martin je n'ai plus besoin de toi vas donc prendre un bol de soupe !

Il fallait qu'elle garde son calme, qu'elle se reprenne , qu'elle fasse quelques choses son cœur se mit a battre la chamade, son ventre se noua, elle estait pire qu'une jeune pucelle a son premier rendez vous, elle ne l'avait mesme pas regarder, l'épée avait parlé, elle l'avait reconnu a l'instant mesme ou elle s'était rapprochée

Un moment elle suivit du regard Martin qui se retournait de temps au autre, perdu par une situation qu'il le dépassait, elle respira profondément et se retourna finalement vers le cavalier, leva la teste !

Elle le dévisagea un long moment mais ne fit rien paraître de son entonnement ni de sa surprise

Bonjour Eudes vous estes bien matinal

Vous comptez me saluer avec politesse et comme il se doit pour un homme galand, ou bien rester vous en selle comme un manant méprisant femme ?

Bonjour Eudes vous estes bien matinal

Cela commençait bien, il hocha simplement la teste en entendant Lisyane l'appeler Eudes, réprima une grimace qui se changea en très léger grognement puis parvint à esquisser un léger sourire tout en inclinant la teste en direction de Lisyane.
Il allait mettre pieds à terre, avec un peu moins d'agilité que par le passé quand elle poursuivit.

Vous comptez me saluer avec politesse et comme il se doit pour un homme galand, ou bien rester vous en selle comme un manant méprisant femme ?

Stoïque, léger sourire aux lesvres, Lisyane n'avait guère changé, il laissa un instant le silence s'installer tandis que le garde disparaissait, posa son regard sur la main de Lisyane..
Son regard changea, une légère lueur de bonheur ou joie le traversa..il ne répliqua point, passa jambe à senestre de sa monture et mit pieds à terre tout en maintenant son épée.

Tout en réajustant son mantel, il ne quitta du regard celle pour qui il était revenu, celle qui lui apportait souvenirs de jours heureux.
Il se rapprocha lentement, laissant doucement apparaitre un sourire sur ses levres et ce n'est que proche d'elle qu'il s'immobilisa.
Il s'inclina légèrement et prit la main de lisyane en la sienne avant de la porter à ses levsres et y déposer baiser..
L'Aostois porta son regard dans le sien et en souriant ne pu s'empêcher légère rancune.
Courmayeur..qu'elle joie de vous revoir..
Regard amusé, qui laissa place rapidement à joie de la retrouver, bonheur gacher de par sa maladresse, crainte de ne savoir qu'elle serait sa réaction..il parut hésiter puis au diable réaction, au diable fierté.
Sans un mot il l'enlace, la serre contre lui tout en lui soufflant au creux de l'oreille.
Le doux chant de la Doire à toujours été à mes costés, vostre sourire toujours en mes pensées, mon cœur toujours vostre..

Un pas esquissé, un baiser murmuré, un rêve dans la main, un écrin de douceur que depuis bien des années elle avait oublié
Un instant pourtant elle trouva que le Duc avait changé, pudeur mise de côté, lui avait elle autant manqué ?

La Doire bouillonne t'elle encore ?

Vous m'avez manqué---

Elle embrassa son regard du sien longuement puis d'une main légère caressa son visage

Nous avons bien des choses a nous dire, a nous raconter, mais je frissonne,le froid me prend sans doute

Elle sourit

Petit Pierre va s'occuper de vostre monture, venez donc au chaud, elle posa sa main fine dans la large et forte main du Duc et sans autres mots l'emmena a l’abri de son logis