L'église sur la place du village de Courmayeur

Ce que l'on sait HRP

Phase 1: édifice à nef unique
Lésions statiques évidentes au point d'attache de l'abside, maçonnerie en arête de poisson très dégradée.
Sacralisation de la roche sous l'espace réservé à l'autel.
Abside circulaire de petites dimensions.
Datation: pré-romane



Phase 2: de peu postérieure à la phase précédente.
Du fait que l'enduit retrouvé sur la face externe du mur de périmètre de l'église lors de la première phase ne présente pas de traces de souillure ni d'usure, cette phase d'agrandissement semble se justifier par un accroissement significatif de la population et le développement important de la paroisse.
Des causes concomitantes pourraient être aussi dues à des raisons statiques qui, peut-être suite à un événement calamiteux (inondation, éboulement, comme ceux documentés aussi aux siècles suivants) ont accéléré la reconstruction de la structure d'origine.
Datations par la dendrochronologie: 1112/1113 et 1360/1361
Une tombe à caisse avec des pierres posées à la verticale des XIIe - XIIIe siècle se trouve au pied de la porte du clocher qui pourrait avoir été agrandi et englobé dans l'édifice précisément au cours de cette phase.
Pour des raisons stylistiques, on a fait remonter le clocher au XIVe siècle étant donné qu'il est contemporain à celui de Valgrisenche.
Entre la moitié du XIVe siècle et le premier quart du XVe un contrefort a été construit, vu que les lésions du premier édifice se sont à nouveau vérifiées au même endroit que dans le second.
À cette phase appartient une tombe à caisse dans laquelle sur la poitrine de l'inhumé a été placée la coquille Saint-Jacques, expression typique du pèlerinage effectué à Saint-Jacques de Compostelle (Galice).

Au Musée Municipale de Turin, se trouve un devant d'autel en bois provenant de Saint Pantaleon de Courmayeur daté du XIIIe siècle.



Phase 3.
Les transformations de l'édifice concernent principalement les cinq chapelles funéraires érigées le long du mur de périmètre occidental.
Les visites pastorales mentionnent leur sérieux état de dégradation depuis 1413/1416 "quinque arcus sunt diruti."
De très nombreux fragments d'enduit renvoient à un édifice richement décoré et parmi ceux-ci a émergé aussi le blason inédit de la famille De Turre.
Déjà dans la moitié du XVe siècle, le clocher a fait l'objet des premières interventions de consolidation : "clocher minatur mines: refundatur."
On enregistre des interventions de reconstitution de la base du clocher jusqu'au XVIIIe siècle. La porte intérieure est d'époque relativement tardive.
C'est la phase où est également construite une enceinte pour contenir la chute du" terram cadentem de super" (visite pastorale de 1459/1460) à laquelle suivra de peu, semble-t-il, la clôture du cimetière autour de l'église.