Visite impromptue..

La garde avait depuis un moment vu se rapprocher les couleurs d'Aoste.
Le premier avait filer un coup de coude a l'autre lorsque plissant les yeux pour mieux apprécier le nombre de cavaliers, il avait fallut se rendre a l'évidence du nombre.
Lorsque celui qui parut être le capitaine s'approcha et pris la parole, la dame des lieux était déjà prévenue de l'arrivée de l'Aostois.
La garde offerte par le Lion, pour protéger Lisyane durant les temps difficile, était finalement rester et les deux Italiens n'étaient jamais repartis a Fénis, servant la Baronne,du mieux qu'ils pouvaient.

Et sa Grâce est attendue...

Les deux gardes avaient penser qu'un peut de cérémonial dans le geste et la voix serait de bon aloi, a l'intonation pompeuse se joignit le geste large du bras et de la courbette au passage de la cavalerie.

Et bien Vostre Grace, vous seriez donc tombé dans quelques affaires douteuses, pour vous faire escorter de la sorte?
Est ce une visite de courtoisie, ou bien comptez vous assaillir et prendre cet endroit par la force?

Lisyane se tenait sur la coursive qui courrait le long de la petite place et lui permettait d'être légèrement en hauteur, les deux mains sur la pierre froide, elle sourit au Duc d'Aoste qui paraissait être d'une humeur pour le moins massacrante.
Courmayeur étant le seul endroit ou elle se sentait vraiment chez elle, lisyane ne prestait aucune attention au protocole de la cour qu'elle laissait bien loin, très loin derrière elle.
Elle estait arrivée ici sans un sous, en jupe rêche de paysanne, et encore maintenant, a qui pouvait la voir même maintenant, prévenue de l'arrivée ducale, elle était au naturel.

Elle s'approcha du groupe de cavaliers qui encerclait le désormais chef de Famille des von Valendras.

Et vous êtes accessible ou vos cerbères empêcheront la pauvre femme que je suis devant vous a cet instant de venir vous saluer?

La main gantée du Duc vint se poser sur l’encolure de sa monture qui semblait malgré le long trajet déjà effectué à allure soutenue ressentait encore le besoin de grands espaces.
Il caressa l’animal, se pencha légèrement en avant et vint chuchoter quelques mots à l’oreille de la monture tout en poursuivant la caresse de sa main, puis voyant ce dernier calmé, le duc se redressa, tapotant une dernière fois l’encolure transpirante.

Machinalement, il porta son regard à l’espadon à oreillons accrochée au flanc de sa monture, l’épée dont la lame flamberge protégé dans un fourreau arborait sur son pommeau les armoiries distinctives de la famille de Rhodes.
Bien que nouvellement Duc, il gardait les habitudes prisent lors de ses nombreux voyages ou combats étaient venus égayer un peu leur vie de errance. Et pour rien au monde, il n’aurait abandonné cette fameuse épée ayant appartenu à son frère ainé, épée capable de stopper une monture en pleine charge selon celui qui l’utilisait et avait assez de force pour frapper.
Arme entre autre de prédilection de certains mercenaires Allemands et Suisse. Souvent le jeune Duc s’était demandé comment son frère ainé s’était procuré cette épée. Question resté sans réponse jusqu’à ce jour.

Il quitta du regard l’épée à double main en entendant les lourdes portes du château s’ouvrir et laisser apparaitre lentement, les gardes de la Susceptible…Légers regards échangé avec ses deux fidèles compagnons, si différents l’un de l’autre mais si complémentaire puis chevaux au pas la troupe franchit les portes après y avoir été invités.

Raishar lança un regard noir aux gardes, se demandant si ils n’exagéraient point dans leur geste et leur intonation, il hésita un court instant puis se ravisa préférant garder son courroux pour la Susceptible.
Toutes fois toujours aussi courtois, il inclina légèrement la tête en leur direction afin de les saluer puis repris le pas, menant sa monture à ce qui semblait être la cour haute du château.
Une silhouette attira son regard, ce qui quelque part l’empêcha de mettre pieds a terres de suite et laisser sa montures aux bons soins de ses gens.

Il observa cette dernière reconnaissant celle qu’il surnommait désormais la Susceptible et autre petit quolibet tels qu’Entêtée…
Il ne broncha de sa monture tandis que la Duchesse, venait à sa rencontre faisant évitant sciemment de répondre à sa question et faisant fi de toute convenance ..guère porté sur celles-ci dans un premier temps mais qui en ce jour n’était dans ses priorités.

Citation :

Et vous êtes accessible ou vos cerbères empêcheront la pauvre femme que je suis devant vous a cet instant de venir vous saluer?

Raishar esquissa un léger sourire, regarda brièvement ses deux fidèles compagnons, laissant un silence s’installer, simplement perturber de par le cliquetis des armes cognant sur les armures, des sabots de certaines montures cognant sur le sol de la cour et le souffle rauque des chevaux..
Il ne mit pieds à terres, toisa littéralement la Susceptible après avoir légèrement hoché la tête.
Mes cerbères comme vous le dites, n’ont pas pour habitude de protéger leur Duc de frêle Dame. Même lorsqu’il s’agit de Dame des plus Susceptible..
Il termina sa phrase tout en mettant enfin pieds à terres, laissant les rênes de sa monture à l’un des gardes et retirant ses gantelets qu’il remit à l’un de ses gens.

Se rapprochant de la Duchesse, il vint enfin la saluer..
Vostre Grace…je me vois confus de venir visiblement vous déranger en plein travaux… J’aurai peut etre du envoyer garde afin de vous laisser le temps de vous préparer..

Il sourit en disant ses mots. Et changea rapidement de conversation.
Très beau château que Courmayeur, mon cousin serait fier de voir que rien n’a changé..

La frêle femme que je suis est néanmoins heureuse de vous accueillir et vous saluer.

Quand a la susceptibilité dont vous me qualifiez, si elle est avérée, elle n'a d'égale que vostre facilité a vous vexer lorsque ma condition féminine se permet de vous tenir tête.

Leur première rencontre avait été quelque peu houleuse, la trêve avait été signée lors de la messe en l'honneur du Lion en la Chapelle de l'Ordre.
Elle s'était excusée de son comportement, laissant sur le seuil du lieu Saint sa colère.
Mais finalement lorsqu'au chapitre l'avenir de l'Ordre fut mis a l' épreuve, par des décisions qu'il était souhaitable de prendre au plus vite, elle s'était retrouvée bien seule a gratter la surface d'un avenir qui lui semblait erre de bon augure si toutes les dispositions étaient prises.
Elle avait froissée le Duc, elle le savait, mais dans ces temps, elle froissait beaucoup de monde.

Vostre cousin préférait m'appeler l'impertinente audacieuse.
Et je suis devant vous comme je l'ai été devant lui la première fois a Fénis, sans fards ni ornement, a la différence prêt c'est que devant vous, si ma tenue vous choque, elle est néanmoins compléter de souliers a semelle de cuir, devant le Lion j'étais nu pied.

Il l'a toisait, il avait le regard sombre dans lequel elle pouvait apercevoir l'étincelle qu'elle avait vu dans les prunelles du Lion, il avait son calme et sa rudesse.
Son regard planté dans le sien elle ne baissa pas les yeux.

J'ai longtemps préférée habiter la ferme que le château, mais maintenant que titres et honneurs m'ont amener richesse et arrivisme, que le mariage a fait de moi une petite sotte sans valeur et qui plus est susceptible, je me devais d'intégrer le château.

Mais peut etre m'accompagneriez vous a l'intérieur et que vous feriez honneur a Courmayeur en partageant ma table et le souper?

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