Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.

Admin Messages : 320 Date d'inscription : 23/01/2009

Début du RP

http://domaine.forumactif.com/duche-de-bielle-f99/du-pain-de-la-farine-et-du-grain-t356.htm

Messages : 4 Date d'inscription : 13/09/2009 Localisation : Courmayeur

Anisset juché sur un rocher, brandissant et agita,t à tout va son célèbre bâton (de berger) était en train d'hurler son desespoir au monde et au ciel car il estimait en son for intérieur que les terres de Courmayeur avaient été oubliées aussi bien par le Très Haut que par la Savoy dans son ensemble.

Au petit matin le berger venait d'enterrer son plus jeune fils, michel, mort durant la nuit des suites d'une trop longue privation de nourriture. Des mois que cela durait à présent et toute la baronnie était touchée, les maigres récoltes épargnées par le phylloxéra ne suffirent pas à contenter toutes les bouches affamées. Les bêtes d'élevage se mourraient elles aussi faute de transhumance car les hommes étaient devenus bien trop faibles pour migrer dans les alpages, certains s'y risquèrent et on les vit jamais redescendre... d'autres allèrent jusqu'à dévorer leurs propres moutons ce qui leur donna quelques jours de subsistance supplémentaires, guère plus...

Des semaines déjà que la Baronne, aussi volontaire soit-elle, leur avait promis de trouver une solution mais au fil des jours qui voyaient une nouvelle vie disparaitre, Anisset n'y croyait plus.
Pleurant son fils, il adressa un dernier regard dans le creux de la vallée qui l'avait vu naître et qui l'emporterait sans nul doute d'ici peu de temps...

Un convoi semblait en mouvance, plusieurs chariots, gardes et cavaliers formaient un ensemble compact qui frayait difficilement sur le chemin caillouteux qui mène à Courmayeur.
Anisset pouvait entendre jurer les muletiers et la piétaille pour chaque nid de poule rencontré, chaque soubresaut infligé aux chariots était un véritable supplice pour celui qui en a la charge car un essieu brisé est monnaie courante et sans charpentier à bord du convoi leur arrivée pourrait tourner au désastre...

Un tel déploiement intrigua le berger, il entreprit d'aller à leur rencontre afin de connaitre la raison de leur présence et les guider s'ils devaient s'être égarés.

Iasvana avait fait l'inventaire du chariot qui lui était réservé : fourrures chaudes, quelques draps de lin, du linge de soin... Des bassines, des paillasses qui se baladaient au gré des cahots de la route... Un tonneau d'alcool fort, un tonneau d'orge.

La Médecin de San Michel regardait la route d'un oeil neutre. La dernière fois qu'elle était venue, c'était en amie.
Aujourd'hui, sans doute la Baronne regarderait-elle sa présence avec un drosle d'oeil... si jamais elle apprenait que la "médicastre", comme on nommait la Signora, était du voyage. Car Iasvana avait bien l'intention de faire tout son possible près du peuple, pour le peuple... Mais elle ne désirait en aucun cas avoir à échanger avec la maistresse des lieux : la douleur d'une amitié brisé était encore vivace, la cicatrice à vif.

Voilà une semaine qu'ils se traisnaient à travers la Savoie. Les boeufs qui tiraient les chariots étaient usés... Et d'ailleurs, les humains qui les accompagnaient n'étaient pas de meilleur forme : la pluie les avaient poursuivit une bonne partie du trajet, comme pour les tenter de revenir sur leur pas. Mais ils avaient poursuivit, teste basse.

Courmayeur arriva à vue. Iasvana entra dans le chariot, et passa un foulard sur ses chheveux, comme il était de coutume chez les paysans. Si elle devait les soigner, autant qu'ils ne se méfient pas d'elle...
Lorsque sa chevelure épaisse fut enfin cachée, elle passa la teste au travers de ce qui protégait l'intérieur du chariot des intempéries et lança à la cotonnade :

- Avons nous un point d'arrivée précis ? Ou bien pouvons nous nous arrester dans le premier village qui passera ?

Messages : 4 Date d'inscription : 09/09/2009

Ils avaient fait bon voyage à travers le domaine de Bielle, mais en vue des alpages tout avait commencé à dérailler, essieux cassé, foulure de patte de certaines bêtes, mauvais temps qui s'était mis, tout pouvait penser qu'ils ne voulaient pas voir ses chariots ici.

Ils avaient pris plus de temps qu'ils l'auraient cru. D'un autre côté, à part ses mésaventures, ils n'avaient pas subi d'attaque le long du chemin et même avec les tours de gardes de certains soldats, ceux-ci n'avaient rien vu de suspect.

Il avait souvent voyagé entre tous les chariot pour voir si tout allait bien, si aucun ennui ne survenait. Quand il entendu il passa à côté du chariot des médicastre, il put qu'entendre ce qu'avait dit Iasvana.

- Avons nous un point d'arrivée précis ? Ou bien pouvons nous nous arrester dans le premier village qui passera ?

- Ils nous faut rejoindre leur entrepôt principal, d'où à cet endroit nous pourrions mieux gérer la distribution et l'aide aux différents villages, sans que certain en profite plus que d'autre. Ainsi vous pourriez y installer également vos affaires médicales.

Puis marmonnant pour lui-même

- Et surtout sécher ces maudites affaires...

Elle regarda l'homme qui lui répondit et hocha la teste en signe de compréhension. Durant le voyage, elle avait pu apprendre à connaistre sa droiture d'esprit. Elle l'appréciait, mesme s'il pouvait paraistre froid à un premier abord.

Iasvana s'assit donc à l'arrière du chariot, les pied dans le vide, se balançant au rythme des bas des boeufs. Sa robe faisait balançoire.
C'est en regardant la troupe qui marchait assez silencieusement et la route qu'un air musical lui vint à la teste...

D'une voix timide mais claire, elle entonna alors une ballade de son cru.

S’en allant Cahin-caha
Et saluant une dernière fois
L’albergier d’un signe du bras,
Et m’dirigeant vers le p’tit bois…

J’me dis la bru
Toi et ta ire,
Vous v’la repus
A s’esbaudir
Tu d’vrais être pesneuse
Il t’a aidé
Et toi malheureuse,
Pas remercié.

S’en allant, piquant des deux
Et souriant comme une Dame
Qu’aurait trouvé son valeureux
Et me gaussant du cerf qui brame.

J’me dis que las !
Un jour viendra
T’ trouveras ta place
Et qu’tu devras
A ton grand damne
Offrir ta main
Et comme toute femme
Faire des gamins.

S’en allant, ou s’esbignant,
Et cuidant mon fier destrier
Sur la route de mon amant
Et m’maudissant pour ma vanité.

J’me dis c’est sure,
Oncques homme t’voudras
T’es une parjure
Et c’est comme ça…
Tu veux t’remparer
Cont’ les baisers
T’as peur d’blaisser
Le fiancé.

S’en allant, les larmes aux yeux,
Et salissant mes jolies hardes
J’remarque pas qu’on m’suit d’puis peu
Et qu’à ma vue, l’homme se farde.

Je pose le pied,
Et lui aussi,
Sur ce sentier,
Ma nouvelle vie…

Messages : 4 Date d'inscription : 08/09/2009

Un périple calme et sans problème. Les terres de Courmayer était enfin là. Plus que quelques heures de voyage et Bielle pourrait enfin porter assistance au peuple de Lysiane. Jacob menait le convois dans un bon rythme. Les difficultés aller arriver sans nul doute. En effet, il serait désastreux de devoir se battre contre le peuple affamer qui ne voudrait attendre la distribution. Il alla voir Eloëdyn. Il conversait avec Iasvana qui se mit à chanter une jolie balade. Une fois les derniers vers prononcé, Jacob prit la parole.

Très belle balade ma Dame, vous êtes très doué.

Puis vers Eloëdyn.

Messire, je suggère que l’on redouble de vigilance, en effet nous sommes désormais sur une terre affamer et notre convois sera vu comme une bénédiction, mais la patience n’est plus une vertu d’un homme affamé.

De réponse Jacob n’avait eu qu’un berger s’approchait au loin de la route.

Messire, occupez –vous des hommes, je m’occupe de cet homme.

Jacob parti au triple gallot à la rencontre du brave homme qui s’approchait.

Hey là l’ami, bien le bonjour à toi…

Messages : 1 Date d'inscription : 13/09/2009

Terrée dans le fond d'une chariote, enroulée dans une épaisse cape de laine, la jeune dame faisait face aux intempéries et au vent s'engouffrant à travers les fentes de la basche avec un courage et une détermination qui la surprenait elle-mesme. Elle serrait un jeune agneau dans ses bras, sa mère était morte quelques jours auparavant, et elle s'était fait un devoir de nourrir la pauvre beste, qui de plus lui tenait chaud. De temps à autres, elle jetait un coup d'œil par la fente de l'arrière de la charrette, et poussait de longs soupirs en voyant son cheval, bravant courageusement les tempestes, tandis qu'elle était relativement au chaud...

D'après les bavardages entendus, ils étaient désormais sur les terres de Courmayeur. Elle n'avait qu'une envie, c'était de sortir sous la pluie battante et d'enfourcher son cheval, mais elle se faisait un devoir de rester en place, il ne fallait pas qu'en plus de tous ceux qu'elle aurait à soigner, Iasvana doive s'occuper d'elle, ni qu'elle soit trop faible pour aider à la distribution de nourriture. Somnolente, elle écouta chanter Iasvana. Au rythme des cahots de la route, ses yeux se fermaient... Et elle ne tarda pas à sombrer dans le sommeil.

Messages : 4 Date d'inscription : 13/09/2009 Localisation : Courmayeur

Anisset descendait fébrilement le chemin caillouteux et à peine arrivait-il à portée du convoi qu"un homme chichement vêtu l'interpella.
N'ayant point l'us d'être hélé par quelqu'un d'autre que sa défunte femme ou par sa pauvre mère qui l'étouffait dans sa jouvence et... mais nous nous égarons, le berger se sentit néanmoins dans l'obligation de répondre au jeune homme.

Euh... Le bonjour M'ssire! Anisset, simple berger eud 'son état, je pô p'têt vous aider? Peut-être cherchez vous quelqu'un ou ben p'tête vous êtes juste perdus vous et vôt' suite là?

Tandis qu'il entamait la conversation, Anisset observait la cohorte de carrioles et mulets tous chargés à la limite de ce que ces pauvres bêtes pouvaient sans doute endurer sur une telle route.

Messages : 4 Date d'inscription : 09/09/2009

Acquiesçant au dire de Jacob, il appela un des soldats à côté de lui.

- Fait passer le mot que tous doivent être sur leurs gardes, nous sommes sur la terre de la Baronne et il y a risque d'attaque contre le convois par des affamées. Si vous en rencontrez, repoussait les gentillement. S'ils persistent, mettez y un peu plus du vôtre, mais en aucun cas vous devais les blesser !

Se dirigeant vers l'avant du convois, il fit également passer le mot que l'allure allait augmenter un peu, pour être plus vite arrivé et sans encombre.

C'est ainsi que les chariots continuèrent leurs chemins, avec une allure plus soutenu et semblait éviter tout village ou étape jusqu'aux entrepôts.

Yzalba, prévenue de l'arrivée des convois, se porta à leur rencontre avec Rollin. Lisyane avait laissé à Yza et Rollin deux montures, et elle avait choisi la jument bai-brun, dont l'allure douce se confirma quant elle fut en selle. Elle ne savait pas ce qu'elle allait rencontrer en route et ne tenait pas à devoir maîtriser son cheval en plus de la situation... Ils avaient confié les enfants à une jeune paysanne recommandée par Algonde, et s'étaient empressés de prendre la route.

Le premier convoi n'était pas loin et après quelques minutes de galop, il fut en vue. Dans le chariot de tête, Yzalba aperçut plusieurs personnes, l'air sur leurs gardes. Parmi eux, un seul visage connu : celui de la Signora Iasvana qu'elle avait aperçue sur la place de Chambéry pour la présentation de la liste de son neveu, Erelos Galanodel aux prochaines élections ducales... Mais si Yzalba connaissait le médecin, l'inverse n'était pas vrai aussi mit-elle pied à terre avec Rollin et s'empressa-t-elle de les présenter :

Messires, Dame... Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue ainsi qu'à toute votre escorte sur les terres de Courmayeur, et ceci au nom de la Baronne Lisyane que je représente céans. Je me nomme Yzalba Anouchavam. Je suis une amie de Dame Lisyane et la régente de la baronnie. Et voici mon compagnon, Rollin. Au nom de toute la population, je vous remercie de votre venue... votre arrivée est attendue de tous, les habitants ne comptent plus leurs morts, malheureusement...

S'apercevant alors que, comme à son habitude, elle monopolisait la parole, elle se tut pour laisser à ses interlocuteurs le temps de répondre.

*Juché sur son palefroi à la robe d’un beau noir rouanné, Rollin accompagnait sa bien-aimée à la rencontre du premier convoi qui avait été envoyé au secours de Courmayeur. Hormis leur équipée sauvage dans les montagnes en compagnie de Lisyane, le jeune homme n’avait plus eu le plaisir de chevaucher depuis très longtemps. Aussi, tout à son plaisir, avait-il lancé sa monture au grand galop… Le martèlement sourd des sabots avait résonné à ses oreilles et dans tout son corps, et le bruit naguère familier avait fait renaître des sensations enfouies au tréfonds de son être. Virant à dextre en un grand arc de cercle, Rollin était revenu auprès d’Yzalba et s’était rangé à son côté pour continuer leur route sur les terres de la baronnie.*

*Quelques instants plus tard, la longue colonne cahotante des chariots du premier convoi fut en vue, ondulant en contrebas de l’épaulement herbeux sur lequel les deux chambériens avaient fait halte, étirant ses anneaux sinueux sur près d’une demi-lieue comme un formidable serpent de bois et de toile. Rollin adressa un sourire d’encouragement à sa compagne et ils éperonnèrent leurs montures pour rejoindre le véhicule de tête. Quelques cavaliers discutaient avec les passagers et jetaient des regards en tous sens, visiblement sur leur garde. Yzalba tira les rênes de sa jument pour la faire ralentir, puis l’arrêta tout à fait. Rollin fit tourner sa monture au pas pour éviter qu’elle ne piaffe, la bête étant passablement nerveuse. La jeune femme avait mis pied à terre et s’était avancée vers le chariot et son compagnon fit de même, flattant l’encolure gris fer de son palefroi pour le rassurer.*

*Yzalba s’était avancée et faisait les présentations. Rollin sourit et salua élégamment de la tête lorsque sa compagne cita son nom. Le paysan était d’un naturel confiant et son cheval le sentait, peu à peu l’animal s’apaisait, abandonnant toute tension, cherchant déjà quelque herbe tendre à se mettre sous la dent. Le jeune homme pouvait maintenant se placer aux côtés d’Yzalba pour la soutenir dans la première tâche imposée par sa nouvelle mission… Sans tourner la tête, la jeune femme le savait, son bien-aimé se tenait près d’elle… Sans détourner les yeux elle sentait sa présence, silhouette élancée entièrement vêtue de brun, un brun sombre comme l’écorce d’un chêne, et sa haute stature, et ses épaules larges… et ses yeux, couleur aile de corbeau, qui résonnaient dans un accord parfait avec la masse sombre de ses cheveux.*

Messages : 6 Date d'inscription : 22/09/2009 Localisation : La cour

Depuis maintenant quelques jours Algonde était a Courmayeur accompagné d'Hadwin rencontré a Annecy.
Ils avaient échappé de justesse a la maréchaussée après avoir battu un lépreux qui tombait en morceaux et qui avait promené ses restes de doigts sur les cuisses de la petite sans aucuns scrupules.
Algonde ne savait pas plus de chose sur le jeune maitre de chai, il gardait ses secrets bien au chaud et ne voulait voir que le Duc de Canavais.
Maintenant Algonde en était certaine, la Baronne et le Duc devaient être partit en Languedoc a l'appel du Ban.
L'arrivée soudaine d'Yzalaba avec lettre patente en témoignait.
Elle avait trouvée quelqu'un pour garder les enfants de l'intendante, Marinette était une jeune fille sage et sur qui on pouvait compter, ses parents venaient d'expirer ils étaient âgés et n'avaient pas eut la force de lutter au manque de pain.
Marinette avait trouver la une occupation pour survivre a sa peine, et avait accepter de prendre soin de Valentin et Colinet avec grand plaisir.
Le mauvais temps des derniers jours avaient certainement retardé le convois des Bauges qui n'était pas encore en vue, cependant celui de Bielle était conséquent a voir le nombre d'attelage.
Anisset un berger bien connu de la jeune fille était sur les lieux, lui aussi toucher de plein fouet par la famine a ce qu'on racontait.
Elle pressa le flanc de sa monture et s'approcha.

Bonjour a toi Anisset, dis moi berger est ce que ta ferme et tes granges pourraient accueillir le convois?
Le temps est mauvais si le blé prend l'eau tu sais qu'il sera gâter et cela n'aura servit a rien.

Algonde se retourna vers Yzalba qui se présentait, et lui sourit heureuse de pouvoir l'aider dans sa tache soudaine.

Messages : 4 Date d'inscription : 13/09/2009 Localisation : Courmayeur

Anisset attendait désespérément la réponse du celui-là même qui l'avait interpellé quelques minutes plus tôt, un homme du convoi.
Voyant que celui-ci restait stoïque devant sa réponse, il se dit que ce devait être à cause de son accent et il s'apprêtait à reformuler sa phrase de façon plus soutenue lorsqu'il entendit une voix familière.

M'zelle Algonde! Comment qu'elle va la minaude?
Ma grange z'avez dit? Bah.. faut dire que c'est avé c'qu'y'a eud' dans que je va pouvoir vous empêcher d'vous y installer savez?

En effet, la grange du petit berger était tout ce qu'il y avait de plus vide depuis des jours déjà, plus de fourrage et plus de bêtes juste une maigre écuelle à l'image de son vieux cabot.

Pas de problème m'zelle Algonde, vous pouvez dire à tous ces gens là qu'ils peuvent utiliser mon toit, mais dites-leur de faire à attention à Michalon, mon chien, c'est un c...

Il ne pût finir sa phrase que déjà le fessard d'un jeune homme inconnu d'Anisset était en proie avec les derniers crocs restant de l'hargneux Michalon...

Messages : 7 Date d'inscription : 22/09/2009 Localisation : Au nord du sud....

Alors qu'il vaquait paisiblement à... ben à rien faire justement, le jeune Hadwin laissa à contrecoeur sa belle Algonde prendre en charge l'arrivée d'un mystérieux convoi et il en profita pour faire le tour du propriétaire.
Oui, Algonde ne tarissait pas d'éloge quant à sa maitresse la baronne de Courmayeur, la future promise du Duc Eddo de Canavais, le but ultime de son long voyage et s'il devait épouser quelqu'un il faudrait que cette dernière soit digne d'un gentilhomme de la trempe du chevalier Eddo Puègmirol.

Pâturages, alpages et moultes choses point de son âge agrémentaient les pas d'Hadwin, une grange délabrée, la charpente peu entretenue attira son attention. Que pouvait-on donc entreposer scéant? Rien ne subsistait, juste quelques brindilles de paille moisies jonchaient le sol que la brise achevait d'éparpiller ça et là... Un silence assourdissant, une odeur de mort, rien de plus... Rien?

Bling bling badangggg........

Hadwin sursauta, il venait accidentellement de buter contre une écuelle à moitié vide, avec cette atmosphère morbide tout contribuait à créer un climat d'angoisse... Soudain, un grognement monstrueux....

Grrrrrrrrrrrrrrrr....!!!! Wouarf! Wouarf!

Hadwin venait juste de rebrousser chemin que son postérieur fût pris à parti par un vieux chien au poil irrégulier mais aux crocs encore bien acérés!

Haaaaaaaaaaaaaaa! Aïeeeeeeeeeeeeeeeeeeee! Par la Sainte saucisse d'Aristote vas-tu haaaaaaaaahoooo!!! me lâcher sale bête? Criatura esquálida dos infernos!! Caraiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeeeee!!!

Voilà le beau jeune homme en train de courir comme en dératé à travers le hameau devant les yeux médusés d'Anisset le berger et du reste de l'assistance.

Messages : 4 Date d'inscription : 08/09/2009

Euh... Le bonjour M'ssire! Anisset, simple berger eud 'son état, je pô p'têt vous aider? Peut-être cherchez vous quelqu'un ou ben p'tête vous êtes juste perdus vous et vôt' suite là?

Jacob n’avais pas le temps de répondre que déjà une troupe aux couleurs de la Baronne s’approchaient. A leur tête Yzalba, que Jacob avait déjà vu à Chambéry.

Je te remercie l’ami, mais je crois que les hommes de ta maitresse sont là.

Jacob écouta le discours de la régente. Et lui sourit.

Ma Dame, je ne puis que vous remercier de vostre accueil, je suis Jacob, l’intendant personnel de sa grâsce Louis. Nous devons faire vite et nous coordonnées pour arriver à destination sans anicroche. Notre mission est humanitaire, mais si tout n’ai pas fait dans les règles nous allons avoir un bien plus gros problème sur le dos. En effet, la patience n’est plus une vertu d’un homme qui a faim.

Jacob fit un signe à Eloëdyn pour avancer. Les troupes de Bielle s’était déployé.

Je vous invites à joindre vos hommes aux notres nous tacherons de finir le trajet au plus vite. Plus vite nous seront au château, plus vite nous pourrons faire la distribution.

Les troupes partirent en direction de Courmayer.

C’est aussi catastrophique qu’on le dit Yzalba ?

*Rollin riait intérieurement… la saucisse d’Aristote… la truculence de l’expression valait son pesant d’or ! Il resserra son étreinte autour des rênes de son coursier qui venait soudain de lever la tête en entendant les cris auprès d’une grange proche. Les oreilles en arrière et les yeux inquiets, l’animal heurta le sol du sabot à plusieurs reprises, montrant par là son énervement. Le paysan murmurait à sa monture et lui flattait le cou de son autre main. Naseaux dilatés, la bête souffla énergiquement et émit un hennissement rauque pour manifester sa peur.*

Hoooo… tout doux, mon beau… tout doux…

*Le jeune homme parlait d’une voix douce et profonde et il devait faire de réels efforts pour maintenir son palefroi sur place, mais tout dans son attitude disait sa maîtrise et une certaine habitude de la gente équine. Écoutant parler Jacob, l’Intendant de Messire Louis, il lança un regard rassurant à Yzalba et lui adressa un sourire discret. Joindre leurs hommes au convoi ? Sans doute l’Intendant n’avait-il pas remarqué que la garde ne les accompagnait pas pas et que seuls eux quatre : la Régente Yzalba, Algonde, un berger du nom d’Anisset et lui-même, étaient venus au-devant d’eux. Rollin observa le déploiement de la troupe armée qui accompagnait le convoi de Bielle et pas un geste ne lui échappa. Il suivit avec attention la chaîne de commandement suivant laquelle les ordres étaient relayés et détailla l’embastonement de chaque soldat, jaugeant d’un simple coup d’œil les forces en présence. Le paysan, jamais plus de deux pas en arrière de sa compagne, renifla et attendit stoïquement qu’elle réponde… *

Yzalba et Rollin remontèrent à cheval et s'approchèrent de la tête du convoi pour parler avec Jacob :

Bienvenue, Jacob, à vous et à votre suite. Et grand merci à sa Grâce... Si la situation est catastrophique ? Oui, c'est le mot... les gens meurent de faim, littéralement...

Yzalba eut un sourire triste :

C'est... c'est la première fois que j'utilise cette expression au pied de la lettre, vous savez... Plus personne n'a rien à manger, la famine décime la population... on ne compte plus les morts... Mais vous ne serez pas inquiétés. Les villageois savent que vous venez les aider... Et... objectivement, je crois qu'ils n'ont plus la force de se révolter, serait-ce pour du pain... Et c'est tant mieux, car la garde de la Baronne est réduite à sa plus simple expression, pour le moment... Mais...

Elle regarda Rollin avec un immense amour et un rien d'espoir dans le regard :

Mais il se pourrait que cela change, dans quelques temps. Toutefois, pour l'instant, priorité à l'approvisionnement des villages, et aux soins.

Elle regarda Iasvana et lui sourit :

Signora, il y a, collée à notre demeure, une échoppe que j'ai pris la liberté de faire nettoyer, pour y installer un dispensaire. Je le mets à votre disposition et je viendrai vous y aider si j'en ai le temps... Algonde vous y conduira. Demandez-lui tout ce dont vous avez besoin, je ferai mon possible pour vous le trouver...

Elle se tourna vers Algonde, en grande conversation avec un jeune homme qui venait de se faire mordre le postérieur par le chien d'Anisset... Vu les regards de la jeune fille, il ne faisait aucun doute qu'elle épouvait un doux sentiment pour lui. Quant à savoir s'il était partagé...

Yzalba attira l'attention de la jeune fille et lui dit :

Nous allons utiliser la grange d'Anisset, c'était une bonne idée, Algonde.
Anisset, merci de votre aide...

Elle se retourna vers Jacob :

Anisset habite juste ici, et sa grange sera plus facile à défendre d'une attaque même si celle-ci, je vous le répète, est bien improbable... Quant à moi, je vais avancer avec Rollin à la rencontre du convoi des Bauges, qu'on nous a annoncé.

Elle sourit chaleureusement à Jacob et ses amis.

Encore une fois, merci de votre présence, et que le Très Haut vous ait en sa sainte garde et vous remercie de votre bonté...

*Rollin était remonté en selle et restait littéralement rivé au côté d’Yzalba. Sa monture, toujours nerveuse après les cabrioles du jeune homme au chien, piaffait, trépignant d’impatience et agitant la tête de haut en bas. Le paysan poussa les genoux dans les flancs du cheval et maintint les rênes fermement pour assoir son autorité sur l’animal qui, décidément, montrait quelques carences dans son éducation.*

*Le regard de sa compagne ne lui avait pas échappé lorsqu’elle avait parlé de la garde clairsemée de Courmayeur… Sans doute espérait-elle que le jeune homme rencontre les désirs de la Baronne… Sans doute imaginait-elle, comme Lisyane, qu’il serait l’homme parfait pour y mettre bon ordre et en assurer le commandement… Sans doute… Rollin sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Il aurait un jour à poser son choix et ce jour n’était certainement plus très loin. Il serait bientôt forcé de prendre une décision… mais pour cela il devait faire la paix avec lui-même, libérer sa conscience et enfin assumer sa vie passée… assumer, au lieu de toujours fuir… Rollin eut un sourire étrange… le sourire tendre et amusé de celui qui en sait long et qui doit garder le silence…*

*Le paysan admira avec quelle apparente aisance la jeune femme assumait sa nouvelle charge, et l’aplomb dont elle faisait montre en passant le temps d’un battement de cil d’une réponse emplie de gravité à des ordres indiscutables tournés en recommandations polies. Elle qui craignait d’accepter un fardeau trop lourd pour ses épaules se révélait en fait une maîtresse-femme.*

Messages : 6 Date d'inscription : 22/09/2009 Localisation : La cour

Alors qu'Algonde se démenait entre le bon vieux Anisset, le messire Jacob et la Régente, son nouvel ami détala en hurlant, le chien du berger accroché a son fondement, pour sur que depuis qu'elle l'avait rencontrer le jeune homme la faisait rire et bien d'aventures estranges leur arrivaient.
La vie de la jeune servante n'avait jamais été aussi mouvementé.
Cependant elle laissa le bel estranger aux prises avec Michalon, certes il avait du mordant le bougre, mais il n'était pas méchant, un peut borné peut être.
Il lui rappelait une vache qu'elle était chargée de traire lorsqu'elle vivait encore icy a la ferme de ses parents et qui avait le don de se mettre dans des situations pas possible, Dame Catherine comme elle l'avait nommée, était aussi têtue et bête que le pauvre Michalon.
Sauf que c'est bien connue la gente féminine qu'elle soit d'espèce animale ou humaine et beaucoup plus hargneuse. Et la Grosse Dame Catherine, avait une propension a donner des coups de sabots aussi facilement que le chien d'Anisset mordait le cul des estranger.
Alors que Jacob était en grande discussion avec l'intendante, Algonde ne put s'empêcher d'intervenir.

Messire Jacob, je cois que vous vous méprenez, point de château ou la baronne puisse loger.
Nos terres ne sont que neige et cailloux, vous ne trouverez pas pareilles richesses a Courmayeur.
L'urgence que la famine nous impose, fait qu'on doit accepter pour le moment la grange d'Anisset, nous avons peut d'hommes icy et ils sont affaiblis par la famine ou désespérer d'enterrer leur plus jeunes enfants.
La distribution doit commencé au plus vite, pour que les hommes encore valide reprennent des forces et aide a la distribution.
Nous pouvons utiliser le four a pain du village, L'eau ne manque pas, les bonnes volnstées non plus, nous avons de nombreuses forets pour les bois, il suffit de couper. Chacun icy est bien pourvu en haches, ce qui nous permettras de faire du pain au plus vite.
La demeure de la baronne peut accueillir la viande séchée, et le blé peut trouver place au vieux moulin sur le bord e la Doire Baltée. Mais je crois que cela est bien tout.

Puis Algonde toujours un oeil sur Hawin qui se frottait le derrière en essayant de remettre en place un bout de braie, avança vers Ysalba.

Dame intendante, je m'en vais au devant du convois des bauges restons donc la avec vostre ami et Messire Jacob, je connais chaque chemin et j'irais certainement plus vite et puis vaut mieux que vous restiez pour superviser et organiser.

La jeune fille étalonna sa monture et disparue bien vite.

Lisyane avaitvisiblement su choisir les gens sont elle s'était entourée, pensait Yzalba en regardant partir la jeune fille à la rencontre du second convoi...

La présence de Rollin, fidèle et indélogeable à ses côtés, aussi protecteur qu'une armure sur son flanc droit, la rassurait et lui donnait la capacité d'assumer sa tache. Elle avait souvent douté, ces jours derniers, d'être à la hauteur. Mais aujourd'hui, elle avait un peuple à aider, et son âme de médecin se trouvait à sa place dans ce travail. Elle s'attachait à cette terre inconnue et à ses habitants, comme elle s'attachait toujours à ce qui touchait son coeur et son âme...

Elle se tourna vers Jacob :

Messire, cette jeune fille est de précieux conseil. Toutefois, nous ne répartirons pas les précieuses denrées que vous avez amenées, ce serait multiplier les risques de pillage. Autant laisser tout ici et n'avoir qu'un lieu à garder.

Elle regarda le jeune berger :

Anisset, votre grange est assez grande pour accueillir le blé et la viande, n'est-ce pas ?

Puis à nouveau à Jacob :

Nous emmènerons le blé au moulin au fur et à mesure des besoins. Je suis meunière et je connais bien mon métier, je sais à quelle cadence approvisionner le moulin. Pouvez-vous mettre deux de vos hommes les plus solides aux ordres de mon compagnon, pour aller faire une première distribution de viande aux hommes valides afin de les sustenter avant de les envoyer couper du bois pour mettre les fours à pain en route ?

Elle prit la main de son bien-aimé dans la sienne, comme elle le faisait toujours quand ils devaient se séparer, même brièvement.

Rollin, peux-tu s'il te plait te charger de cette distribution ? Tu sauras te faire respecter et fixer les priorités de ce premier repas... Jacob, qu'avez-vous d'autre dans les chariots ?

Messages : 4 Date d'inscription : 08/09/2009

Alors allons y.

Dame Yslba, nous allons faire une distribution de pain immédiatement, puis vous demanderez à vos gens de se séparer en deux groupes. L’un d’eux ira à la forêt couper le plus de bois possible. L’autre ira dans les champs avec les charrues que nous avons amener. Il est plus que nécessaire de labourer et de semer les champs au plus vite avant que l’hiver n’arrive.

Les troupes de Bielle se chargeront de la surveillance des denrées.

De plus, y a t’ils des étables pour les vaches, moutons et cochons que nous avons apporter avec nous ? Ils ont fait une longue route et ont besoin de repos.

Sourire.

La famine à Courmayeur est terminée et l’année prochaine vous aurez du grain et des animaux. La plupart des femelle sont pleines.

Yzalba sourit avec reconnaissance à Jacob

Oui Messire, les étables et bergeries sont vides... la place ne manque pas pour vos bêtes. Courmayeur ne vous remerciera jamais assez. Rollin va guider vos gens pour s'occuper de la distribution du pain d'abord, des taches ensuite.

Le sourire revenait dans son coeur, les habitants seraient bientôt tirés d'affaire, Lisyane retrouverait à son retour des champs cultivés et des prairies ou paisseraient vaches et veaux, moutons et agneaux... Les porcheries retentiraient des cris des porcs, et tout rentrerait dans l'ordre. Bientôt... bientôt...

*Le paysan, calé dans sa selle, tenait toujours fermement les rênes de sa monture. Il écoutait Yzalba, un sourire paisible aux lèvres. La jeune femme s’adressa à Jacob et à Anisset, puis elle prit la main de Rollin au creux de la sienne et chercha du regard les yeux couleur de nuit de son compagnon. La Perle d’Armavir parla de sa voix musicale où le jeune homme discerna des accents d’une fermeté qu’il avait rarement eu l’occasion d’entendre… La Régente prenait sa mission à bras le corps et il était impressionné par son aplomb. Il pencha la tête respectueusement et sa voix grave résonna alentours :*

J’accomplirai ta volonté, ma Dame…

*Le paysan s’interrompit lorsque l’Intendant le coupa d’un ton pressé. Rollin leva un sourcil étonné, mais par politesse il laissa Jacob terminer. Ainsi donc… le clerc imaginait avoir tout réglé en menant seulement son charroi à bon port ? Un sourire amer barra le visage du jeune homme. Comment, diable, l’Intendant pouvait-il sembler si loin de la réalité du terrain et du malheur des gens ? La Régente l’avait sans doute bien compris et sa réponse montrait bien qu’en l’absence de Lisyane c’était elle qui prenait les décisions… elle seule.*

*Rollin affermit encore un peu sa prise sur les rênes, dominant totalement sa monture, et les articulations de ses doigts blanchirent sous l’effort. Il se tourna vers Jacob, un sourire poli aux lèvres :*

Messire Intendant, si j’puis m’permettre… Il n’y a pas qu’le cheptel qui a souffert. Les gens d’ici aussi endurent la faim au plus profond d’leurs chairs. Et si vous avez l’intention d’les mettre au travail ce jour d’huy, c’n’est pas avec un peu d’pain dans la panse qu’ils s’ront aptes à couper du bois ou à labourer leurs champs.

Quant au bétail, nous n’avons pas encore eu le temps de faire l’inventaire détaillé des pertes, mais de c’que j’ai vu, c’est pas bien brillant donc de la place vous en aurez, c’est sûr !

Quoiqu’il en soit, et sauf vot’ respect, la Régente ci-présente établit les priorités selon son jugement et ordonne les tâches qui sont à accomplir et leur urgence. Et sans vouloir me montrer grossier, j’vous prierai d’vous conformer à ses mandements pour le salut de tous… et la plus grande gloire d’ceux qui, comme vous, viennent en ce jour pour sauver les terres de Courmayeur.

*Rollin leva les yeux vers le ciel. Le temps avait été clément depuis l’aube, mais des nuages gris envahissaient le firmament, obscurcissant l’air et voilant le soleil qui venait de passer au zénith.*

Quand bien même trouverions-nous des gens valides pour les travaux des champs, le jour est trop avancé pour qu’on puisse s’y mettre maintenant… *Le jeune homme fixa des yeux le visage de Jacob.* Dans un premier temps, baillez-moi deux d’vos gens à ch’val avec qui j’irai quérir quelques hommes assez vaillant pour s’occuper du bois. Pour le reste, Dame Yzalba trouvera de quoi vous loger et où entreposer les vivres et vot’ bétail.

*Rollin se tourna vers la Régente, un éclat étrange dans les yeux… la rigueur et la fermeté d’un homme d’arme aguerri teinté de la lassitude de celui qui a trop commandé. Son regard sombre restait malgré tout chaleureux et sa voix trahissait juste l’impatience et non une quelconque colère.*

J’vais essayer de trouver une dizaine d’hommes valides… J’en profiterai pour parcourir la vallée et faire l’inventaire des pertes… espérons qu’ma mémoire ne m’f’ra pas défaut ! J’enverrai tous les chefs de feu enlever les vivres pour ce jour et celui de demain. Ca f’ra moins d’gens à déplacer. Considère que les premiers s’présenteront devant l’église d’ici à None… Les derniers s’ront sans doute là peu après Vêpres, j’dirais. Je f’rai au mieux pour être rev’nu à Complies. Quand nos bienfaiteurs s’ront installés, il faudra trouver les registres des comptes de Lisyane pour pouvoir déterminer l’étendue réelle du désastre…car sans vision claire, nous n’arriv’rons à rien. Crois-moi, ma Mie, tu relèveras ces terres… et je suivrai ta volonté car je sais toute la justesse de ton jugement.

*Le jeune homme fit pivoter sa monture qui hennit rageusement et fit face à Jacob.*

Messire Intendant, j’n’attends plus que vot’ bon vouloir, un sac de viande séchée et deux d’vos cavaliers…

*Rollin lui adressa un salut de la tête.*

Messages : 4 Date d'inscription : 08/09/2009

Ainsi soit t'il dame Yzalba

Regard vers l'homme..., Jacob l'écoute attentivement

Pourquoi croyez vous l'ami que nous avons amener autant d'homme et autant de materiel ?

Sourire malin,

Voyez avec Eloëdyn pour les deux hommes et la viande. Nous allons faire tous ensemble en sorte que vos champs soient labourer et semer pour la mi-octobre. Après il sera trop tard car les premières neiges arriveront. Ce n'ai pas que je veux vostre labeur, mais c'est que nous n'avons pas le choix pour avoir une récolte l'année prochaine.

Sur ceux allons y et croyez moi, malgré mon âge, je n'ai jamais rechigné à la tâche que spinoza m'en soit témoin.

*Le paysan sourit à l'Intendant... les champs... il ne voyait que cela, mais Rollin ne lui en voulait pas tant la bonne volonté de Jacob était manifeste.*

Certes, Messire Intendant... et c'est tout à votre honneur, le Très-Haut vous bénisse...

*Le jeune homme salua l'Intendant de la tête*

Serviteur!

*Et, rendant enfin un peu de liberté à sa monture, il la guida au petit trot vers celui qu'il pensait se nommer Eloëdyn pour requérir la viande et les deux cavaliers. Les nerfs passablement en pelote, Rollin attendit que Eloëdyn fasse diligence.*

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