La Baronnie de Courmayeur
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La Baronnie et ses petites histoires
 
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 Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.

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Yzalba
Régence des terres
Yzalba


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Date d'inscription : 17/09/2009
Localisation : Chambéry ou Courmayeur

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MessageSujet: Re: Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.   Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine. - Page 3 Icon_minitimeMar 13 Oct - 20:00

Yzalba regardait amusée, le regard d'Algonde qui avait suivi le départ du jeune homme en croupe derrière Rollin, accompagnés des deux cavaliers imperturbables confiés à Rollin par Eloëdyn.

Algonde, cessez de rêver, jeune fille... vous le reverrez, votre ami, Rollin est excellent cavalier et je ne crois pas savoir qu'il ait déjà perdu quelqu'un en route...

Une mine taquine accompagnait ses derniers mots, puis elle reprit son sérieux pour continuer :

Bien, dites-moi si vous avez bien compris mes instructions, je veux retourner au village sans tarder.
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Algonde

Algonde


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Date d'inscription : 22/09/2009
Localisation : La cour

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MessageSujet: Re: Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.   Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine. - Page 3 Icon_minitimeMar 13 Oct - 20:19

Algonde sursauta.
Bien longtemps que l'estranger était partit en croupe avec le Rollin.
Elle baissa les yeux devant la régente , plus parce qu'elle était d'un rouge écarlate que par honte de ne pas avoir ete totalement a l'escoute des ordres.
Cependant, elle en avait assez retenu, pour savoir quoi faire.
S'occuper du convois et faire la liste et 'inventaire des marchandises, tout en assurant le stockage.
Pfiouuuuuuuuuuu, elle transpirait déjà, mais il fallait se presser, la nuit tombait vite en montagne a cette saison.

Le regard ce coup ci inquiet, se porta sur l'horizon.

Il faut faire vite,la nuit va arriver, et le temps ne sera pas au beau. faites moi confiance, vous voyez la ba, ces nuages, ils sont de mauvais présage.
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Yzalba
Régence des terres
Yzalba


Messages : 31
Date d'inscription : 17/09/2009
Localisation : Chambéry ou Courmayeur

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MessageSujet: Re: Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.   Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine. - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Oct - 19:00

Yzalba sourit à Algonde mais un pli soucieux barrait son front

Vous avez toute ma confiance, Algonde. Venez me retrouver à la maison quand vous aurez réuni toutes les informations. Je file, j'ai une espèce de... je ne sais pas, un mauvais pressentiment, je veux passer à la maison voir si tout va bien... A tout à l'heure.

Elle sauta en selle et partit au trot vers le village. Dès qu'elle ne fut plus en vue des convois, elle piqua des deux dans un grand galop, le bruit des sabots de sa jument faisant écho aux battements de son coeur... Il se passait quelque chose, mais... quoi ? Pourquoi était-elle à ce point oppressée depuis quelques heures ? Pourquoi ce besoin, cette urgence à rentrer à la maison ? Et qu'était-il arrivé à Colinet tout à l'heure ?
Plus elle se rapprochait du bourg plus cette angoisse sourde l'étreignait...
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Azalée




Messages : 3
Date d'inscription : 04/10/2009

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MessageSujet: Re: Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.   Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine. - Page 3 Icon_minitimeMer 21 Oct - 18:25

Citation :
Notre fils Valentin a six mois. Quel âge a donc ce magnifique angelot ?

Azalée sourit:

Charles marie a 6 mois aussi. Oh la la! je vois dans quelques années ces petits garnements courir partout avec des épées en bois jouer au chevalier!


Dame Yzalba était à l'affut de tout, et elle devait s'occuper de ravitailler les villages, loger les arrivants.


Elle confia la charge de gouvernante à sa seconde tandis qu'elle demandait combien de personnes il fallait loger.

Dame Ysalba, il y a mon fils, sa nourrice, ma fidèle femme de chambre Bertrande, le seigneur de Montgirod . Le cocher , l'escorte, puis les conducteurs des chariots, 4 sauf s'ils vous avez besoin d'eux pour la distribution pourront loger dans l'aile des domestiques, à votre convenance.


Dame Yzalba semblait inquiète, et pressée d'aller au village. Elle partit sans tarder.
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Rollin

Rollin


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MessageSujet: Re: Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.   Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine. - Page 3 Icon_minitimeMar 2 Mar - 17:15

La suite de l'intermède de la place du village: ... Je ne crains aucun mal car tu es à mes côtés...

*Nicolà, le meunier sur la Baltée, avait presque tout perdu... seule lui restait son épousée… et encore, depuis le décès de leurs trois jeunes enfants et de celui qu'elle portait dans son ventre au début de l'été, n'était-elle plus que l'ombre d'elle-même. Mère à jamais meurtrie par la pire douleur qui soit...*

*Comme Rollin l'avait annoncé à Yzalba, le jeune meunier était arrivé sur le coup de none sonné au lointain clocher de Saint-Pantaléon. Quelque peu intimidé par le formidable charroi que représentait l'union des convois de la Douce Dame de Bauges et du Beau Sire de Bielle, il s'était adressé en rougissant à Algonde, la seule personne qu'il connaissait icelieu, ne fut-ce que de vue.*

*En quelques phrases échangées, la chambrière de la Baronne et le meunier avaient établis le plan de bataille en suivant au mieux les recommandations de la Régente. Nicolà ne tarda pas à faire tourner la grande roue à aubes de son moulin et à moudre tant et plus. Bientôt, la farine immaculée fut remisée dans des sacs replets et joufflus et ainsi menée au groupe de matrones qui, à la demande de la Régente et de compagnon, s'étaient assemblées près du four banal pour aider à pétrir et cuire. Sous la férule de la maîtresse-femme que Rollin avait mandée, cette joyeuse basse-cour fit des merveilles et produisit en quelques heures la quantité de pain estimée nécessaire par Yzalba pour tenir deux journées.*

*Algonde, soutenue par Anisset, avait recueilli l'inventaire des convois et s'était attelée à répartir et remiser toutes les denrées et le matériel, puis elle avait assigné les logements aux officiers des maisons de Bielle et des Bauges. Elle délégua au vieux Jacob le soin de distribuer les vivres aux premiers chefs de feu qui commençaient à s'assembler en silence à l'ombre de la grange déserte. Ce qu'il fit avec une ardeur sans cesse renouvelée. Le vieil homme, habile ordonnateur et intendant de qualité, eut aussi à trouver et diriger le bétail que les gens de Courmayeur amenaient: quelques vieilles carnes, l'une ou l'autre rosse décharnée, des mules aux os saillants, des vaches affamées, des moutons pelés et une poignée de chèvres à moitié crevées.*

*Ce fut peu avant Vêpres, Huguet le febvre, revint de la coupe avec ses compagnons. Ils avaient abattus en une demi-journée de quoi remplir un grand tombereau de bois. Ce qui permettrait d'assurer aisément jusqu'au surlendemain les besoins supplémentaires causés par les gens des convois qui, déjà, s'installaient en campement et bivouac.*

*Le triste défilé des chefs de feu avait perduré jusqu'à bien tard ce jour-là mais le décompte que fit Jacob le fit tomber de haut... La baronnie de Courmayeur n'avait jamais été connue pour sa richesse ou sa surpopulation, mais le si petit nombre des survivants lui fit l'effet d'une gifle… Si peu restaient maintenant à l'ombre des Grandes Jorasses, de la dent du Géant et du Grand Blanc… Le Grand Blanc… lui qui surplombait la vallée encaissée de sa masse immaculée… celui qui aujourd'hui plus que jamais méritait son surnom de Mont Maudit.*
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Rollin

Rollin


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MessageSujet: Re: Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine.   Du pain, de la farine et du grain....Ou histoire de famine. - Page 3 Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:06

*Au lendemain de l'arrivée des convois secourables, dans les prémices frémissantes et glacées de l'aube montagnarde, c'est en grand arroi que la Régente de Courmayeur se présenta au-devant de la Dame des Bauges et du Seigneur de Bielle. Rendez-vous avait été pris la veille et tous étaient venus en temps et en heure. Sous l'antique charpente de la grange d'Anisset, gens de renom et de peu se retrouvèrent assemblés pour heurter bataille contre le cruel Fléau de la disette, celui qui, monté sur son noir destrier, tient la balance mortelle au bout de son bras décharné.*

*Le conseil ne dura que quelques instants et, bien vite, les ordres furent lancés, répétés de loin en loin parmi les hommes et les femmes qui étaient là, comme un terrible écho frappant avec force les flancs abrupts des montagnes alentour. Chacun trouva sa place au sein de la grande armée et toutes les bonnes volontés furent accueillies avec joie. Sans tarder plus avant, plusieurs cohortes se dispersèrent pour mener à bien les tâches qui leur avaient été assignées. Il fut décidé des priorités dans cet ordre: En prime lieu, des détachements - composés principalement des gens des convois et des quelques habitants de la vallée qui voulurent bien accomplir si difficile besogne - furent mandés auprès de tous les hameaux pour donner, à grand renfort de chaux et de terre, sépulture décente aux infortunées victimes de la famine, mais aussi pour creuser de grands charniers où furent laissés les corps que personne n'avait réclamé et pour dresser de grands bûchers où l'on fit disparaitre dans d'épaisses volutes de fumée noirâtre les charognes des bêtes crevées; En deuxième place, des charretiers furent mandés à Champex, Pré-Saint-Didier et Morgex pour acquérir, au mieux des écus que la Régente et son compagnon avaient pu bailler, quelques quintaux de salpêtre, remède souverain pour les lopins infestés de rouille; En tierce l'on dépêcha dans les champs et les pâtures tous ceux qui restaient pour faucher les foins et la paille encore debout, et moissonner les derniers épis encore sains qui étaient restés sur pied faute de main d'œuvre pour les engranger.*

*Partout dans la vallée, ce ne fut bientôt plus que passage, allées et venues au gré des nécessités de la lutte… Seuls les abords du dispensaire de la Signora Iasvana connurent une paix relative, bien qu'à certaines heures ce fut, là aussi, la cohue.*

*Au second jour, Huguet le febvre et ses hommes repartirent sur les coupes et Nicolà le meunier, toujours assisté par sa troupe de dames de la boulange, prépara du pain à suffisance pour nourrir quatre journées de plus tous les gens assemblés dans la vallée. Les chefs de feu revinrent auprès de Jacob... et sans un mot plus haut que l'autre, dans un étrange mélange de respect et d'abattement, les gens des terres de Courmayeur se partagèrent un autre lot de vivres.*



*La froidure de l'hiver s'abattit sans crier gare sur la vallée et, dans le crépuscule du troisième jour, les halos mourants des derniers bûchers s'éteignirent et d'ultimes psaumes furent chantés pour les défunts. Des missions de réquisition furent menées par la Régente et ses gens auprès des familles courmayeurines, et vêtements chauds et couvertures furent regroupés et redistribués équitablement entre tous pour se préserver au maximum des frimas qui pointaient déjà à l'horizon et promettaient une deuxième vague de difficultés à supporter pour les gens qui vivaient là.*

*Pourtant, bien que ces préoccupations trottassent dans la tête de plus d'un - les gens des montagnes sont pragmatiques par nécessité, c'est un fait! -, tous gardèrent les yeux rivés sur le jour présent et ne cherchèrent pas à voir plus loin que le lendemain... À chaque jour suffit sa peine, disent les vieux, et en ces temps de lutte pour la survie de tout un peuple, ce n'en était que plus vrai. Or donc, les groupes affectés aux travaux des champs firent merveille et, en à peine quelque jours, ils sauvèrent plusieurs tombereaux de foin et de paille ainsi que trois dizaines de sacs de blé. Sur ordre de la Régente, tous les champs portant céréales furent incendiés sans que soit faite nulle exception.*



*Au mitan du quatrième jour, des cris de joie résonnèrent aux quatre coins de la vallée: les premiers chariots chargés de salpêtre étaient revenus juste à temps pour donner suite à la préparation des champs. À peine les charretiers arrivés, les laboureurs, gens d'ici et d'ailleurs entremêlés, déchargèrent la précieuse cargaison et la dispersèrent à la volée sur les parcelles noircies par les brûlis. Puis, arc-boutés derrière le soc des charrues amenées par les convois, ils donnèrent de la voix et poussèrent, qui des jambes qui des bras, pour fendre la terre, la retourner, y enfouir la médecine qu'on lui destinait, et faire à tous les champs peau-neuve. La formidable armée paraissait ne jamais pouvoir être arrêtée tant son élan merveilleux venait à bout de toutes les tâches les plus difficiles avec une ardeur sans cesse renouvelée.



*Dans le matin brumeux du sixième jour, les semeurs entrèrent en scène, lançant à grands gestes des poignées de grains comme autant de promesses de fertilité aptes à conjurer les sombres augures que proférait l'avenir incertain. Yzalba Anouchavam, Régente par la volonté de la Baronne des Sainctes-Eaux, fit ensemencer la terre en insistant pour qu'on y laisse choir non plus seulement du blé mais aussi de l'épeautre, de l'avoine et du seigle, car son compagnon lui avait laissé sous-entendre que, en-dehors des dégâts occasionnés par la sécheresse, la maladie qui avait attaqué les récoltes ne se répandait que dans les épis de blé. La Régente avait dit… et comme si ses mots avaient été ceux de Dame Lisyane elle-même, tous obéirent avec diligence.*



*Ainsi, en moins de dix jours, il avait été porté remède à plusieurs des maux qui accablaient Courmayeur... Chacun goûta donc à un repos bien mérité car il ne restait plus au temps qu'à faire son œuvre. La douce Dame des Bauges et le beau Sire de Bielle annoncèrent leur départ et il fut décidé que les convois repartiraient avec eux une fois Toussaint passée. Des messes furent dites pour les saints et dès le lendemain, ainsi que le veut la Tradition, on adressa des prières aux morts, pour leur repos, pour qu'ils trouvent la paix dans les verts paturages du Très-Haut… Saint-Pantaléon n'avait plus connu telle affluence depuis des lustres et ses voûtes séculaires vibrèrent sous les accords impétueux et tonitruants du non nobis et du Te Deum que les gorges et les poumons entonnèrent avec une ferveur indescriptible.*

*Dans l'aube froide et humide du IIIe de novembre, le temps vint pour les convois de s'assembler sous les bannières des Bauges et de Bielle. Faucons et Garde Noire en tête, les nobles qui étaient venus prêter assistance à Courmayeur pour l'amour de sa Baronne s'en allèrent suivis de la Signora Iasvana et des longues files sinueuses et cahotantes de leurs gens assemblés en bel équipage. Juchés sur leurs palefrois, Yzalba et Rollin saluèrent longuement ceux qui, par leur action généreuse, avaient démontrés qu'ils méritaient amplement leurs titres de noblesse. Auprès de la Régente et de son compagnon, nombreux furent les gens de la vallée qui accompagnèrent ce départ de leurs prières et de leurs remerciements chaleureux... Une page se tournait, et Courmayeur devrait désormais réapprendre à vivre seule.*



*La semaine ensuivante, au jour près, Yzalba et sa Mesnie s'assemblèrent à leur tour sur la petite place Saint-Pantaléon, à l'ombre du vieux clocher endormi. Une grande troupe de Courmayeurins était venue là, remercier et saluer avant longtemps ceux que la Baronne Lisyane avait mandés pour leur porter secours… Chefs de feu, gens de peu, enfants et vieillards, âmes fortes et reconnaissantes, s'étaient massés sur les pavés de la petite place, espérant entrapercevoir ceux qui avaient tellement donné de leur personne pour remettre la Baronnie d'aplomb. La Régente retint ses larmes à grand-peine, tant et si bien que ce fut son compagnon qui dut prendre la parole pour sceller cet au-revoir émouvant. Rollin eut des mots chaleureux pour ceux qu'il avait appris à connaître et aimer… et il les incita à prendre bien soin d'eux et de se bien garder jusqu'à ce que, la belle saison revenue, la Régente et lui-même reviendraient leur faire visite et aider plus encore. Il se recommanda à Algonde et Marinette, puis il chargea Huguet des travaux de réfection de la tour Malluquin et de la maison forte d'Entrèves. Enfin, le compagnon de la Régente dit de mémoire le dernier mandement d'Yzalba:*

Citation :
Nous, Yzalba Anouchavam, cy-devant Régente de la Baronnie de Courmayeur par la volonté de la Dame des Sainctes-Eaux, clamons et confirmons jusqu'au retour de la très noble Baronne que:

À compter cetui jour, le Xe de novembre de l'an MCDLVII, jour Saint Adelin, exemptons tous les Citains et Aforains natifs des terres de Courmayeur des tailles, glabelle, sens, corvées et tonlieu jusqu'à retour à meilleur fortune.
*L'annonce faite par Rollin fut accueillie par une salve de vivats et de Noëls qui disaient toute la joie des Courmayeurins qui, de toute façon, n'auraient pas su s'acquitter de telles dettes. Sur ces derniers mots, Rollin donna le signal du départ et, dans les soubresauts du chariot qu'ils avaient affrétés, la Régente et sa Mesnie s'en allèrent le cœur gros et les larmes aux yeux, abandonnant à un sort un peu moins terrible qu'à leur arrivée les montagnards reconnaissants.*



*Ainsi, sur les devants du Grand Blanc, ballotés sur la caillasse traitresse du chemin étroit qui montait vers le Saint-Bernard, là-bas dans les hauts d'Entrèves, Yzalba, Rollin, Colinet et Valentin adressèrent un dernier regard à la vallée meurtrie... Et au plus secret de leur cœur, la Régente et son Compagnon, la main rivée à celle de l'autre, prièrent avec ferveur pour le salut de…*

*COURMAYEUR!*


Ci prend fin le chapitre I du Livre deuxième de la Baronnie.
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