Radyan !
Yzalba sourit au jeune écuyer. Il se donnait du mal pour faire bon effet et sa révérence accompagnée d'un baise-main était touchant et la fit rire.
Ah, Radyan, vous n'imaginez pas à quel point je suis heureuse de vous voir ! Enfin un visage connu dans ce village...
Elle le gratifia d'un nouveau sourire :
Tout va presque pour le mieux, oui. Je suis un peu anxieuse des responsabilités que la baronne Lisyane m'a confiées, mais je suis sure que vous allez m'aider...
Son regard soudain inquiet, elle regarda le jeune homme dans le fond des yeux :
Vous allez m'aider, n'est-ce pas ? Pour commencer, avez-vous des nouvelles des convois de ravitaillement ? Où doivent-ils arriver ? Avez-vous un entrepôt ou nous pourrons regrouper les marchandises avant de procéder à la distribution ? Avez-vous avec vous des hommes pour protéger les charrois de la convoitise de tous ces pauvres gens affamés ?
Bouche ouverte sur une quatrième question, elle réalisa alors qu'elle ne lui avait même pas laissé le temps de répondre à la première question avant de lui en poser trois autres... elle referma la bouche en soupirant.
Pardon, Radyan, je vous laisse parler... Et, pendant que nous y sommes : je ne suis pas baronne, ni noble d'une quelconque façon. Aussi me sierait-il que ous m'appeliez par mon prénom, comme tout le monde, si vous le voulez bien. Vous pouvez même m'appeler Yza si Yzalba vous paraît trop long.
Elle lui adressa une moue amusée puis reprit son sérieux :
Bon, mon cher Radyan, je ne suis pas venue ici pour bavarder aimablement au marché, quel que soit le plaisir que je retire de notre conversation. Je vous écoute maintenant...